Le Tarot arithmologique - la séquence 1+4+7+10 = 22

451
Le Tarot News

Andrea VITALI has published on line the revised versions

1. In English

The arithmological Tarot
The arithmological sequence of the pentagonal number 22 = 1 + 4 + 7 + 10

By Alain Bougearel. Translation from French by Michael S. Howard

http://www.letarot.it/page.aspx?id=603&lng=ENG


2. In French
Le Tarot Arithmologique
La séquence arithmologique du nombre pentagonal 22 = 1+4+7+10

http://www.letarot.it/page.aspx?id=603


Propriété intellectuelle :
Alain Bougearel, Member of the Scientific Committee of the Association “Le Tarot”
Last edited by BOUGEAREL Alain on 22 Dec 2016, 16:01, edited 2 times in total.
http://www.sgdl-auteurs.org/alain-bouge ... Biographie

Re: Le Tarot arithmologique - la séquence 1+4+7+10 = 22

452
He also writes that a translation in Italian will be published in some time :
"Al momento siamo in grado di offrire questo importante saggio di Alain Bougearel, Maître ès -Lettrese della Société des Gens de Lettres de France oltre che nostro partner, in lingua originale. E' comunque prevista nel tempo una sua traduzione in Italiano."
http://www.sgdl-auteurs.org/alain-bouge ... Biographie

Before and after 1453 : Byzantium and Italy

453
Notes de lecture ...

Intellectual and economics relations between Byzantium and Italia before and after 1453
1. Les colonies occidentales à Constantinople ante 1453
2. L'héritage intellectuel de Byzance post 1453



Louis Bréhier Membre de l’Institut
Le monde byzantin :
La civilisation byzantine
(1950)
Collection l’Évolution de l’Humanité

Éditions Albin Michel, 1940 et 1970, Paris

Un document produit en version numérique par Jean-Marc Simonet, bénévole,
professeur retraité de l’enseignement de l’Université de Paris XI-Orsay
Courriel: jmsimonet@wanadoo.fr

Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales"
Site web: http://classiques.uqac.ca/

Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque
Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi
Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/





1. Les colonies occidentales à Constantinople ante 1453
En 1453 les colonies les plus puissantes sont toujours celles de Gênes et de Venise, qui ont organisé chacune un véritable État, avec son podestat, ses conseils, ses magasins, la première à Galata, l’autre en face, sur la Corne d’Or . Ces colonies dépendent étroitement de leurs métropoles : les conflits sont fréquents entre elles et le gouvernement impérial et se terminent toujours à leur avantage. Gênes recherche l’alliance des Turcs, mais tient à maintenir le régime byzantin, qui est pour elle si avantageux. Venise, au contraire, tout en ménageant les Turcs, craint beaucoup que la chute de Byzance ne lui enlève ses positions en Orient ; mais au lieu de sauver l’Empire, elle continue à le dépecer et à tuer son commerce, qui n’est plus représenté qu’en Morée. Venise, déjà maîtresse de Thessalonique, convoite même le dernier asile de l’hellénisme, dont le principal port, Monemvasia, arme surtout pour la course.

A côté des Génois et des Vénitiens, les Paléologues avaient accueilli les marchands des autres pays d’Occident, mais leur avaient donné des privilèges moins avantageux. L’importation des produits de leurs pays respectifs laissait encore quelques bénéfices aux douanes impériales. On voyait sur les marchés des draps de Flandre, de Reims, de Florence et autres produits français.

Ce fut ainsi que le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, fit vendre à Rhodes et sur d’autres marchés 110 pièces de drap de Wervicq, embarquées sur un navire qui allait secourir les chevaliers de Rhodes (1441). De 1444 à 1451 il entretint un grand navire à Constantinople .

En échange les Occidentaux achetaient des produits du Levant et de la Grèce byzantine, notamment le vin de Malvoisie (Monemvasia), très apprécié en Occident .

La plus ancienne de ces colonies était celle d’Ancône, qui datait de l’époque où Manuel Comnène avait occupé cette ville (1151-1168). Très prospère au xive siècle, cette colonie était gouvernée par un consul, nommé par la métropole. Andronic lui avait accordé la taxe de 2 % à l’entrée et à la sortie des marchandises .

La république de Raguse, qui avait conquis son indépendance sur Byzance, Venise et la Hongrie, se rapprocha des Paléologues contre le danger turc (2 quart du xve siècle). Manuel II vit dans ce rapprochement une alliée utile contre la guerre économique que Venise faisait à la Morée, mais ce fut seulement en 1431 que Constantin Dragasès, alors despote de Morée, accorda des privilèges à Raguse et, en 1451, un quartier à Constantinople .

Une puissante colonie de Catalans s’installa à Constantinople sous Andronic II. En 1290 le consul Dalmaccio était venu solliciter cette admission au nom des habitants de l’Aragon, de la Catalogne et de Majorque, des bourgeois de Barcelone, Valence et Tortose. Le basileus leur donna le droit de circuler dans l’Empire et leur accorda la taxe de 3 % (1290) , mais ces nouveaux hôtes ne tardèrent pas à se montrer indésirables, associant la piraterie au commerce et se battant sans cesse avec les Génois. Un deuxième privilège leur fut accordé par Andronic II (octobre 1320), qui n’améliora pas la situation. Après la paix imposée par Gênes à Jean Cantacuzène (mai 1352), tous les ports de l’Empire furent fermés aux Catalans, mais une partie de la colonie resta à Constantinople .

En 1438 cette colonie est reconstituée. Jean VIII agrée, comme consul des Catalans, Pere de Rocafort, auparavant consul dans la colonie vénitienne de Modon. Une loge devait être construite à Constantinople, mais elle ne l’était pas en 1449, à cause d’un conflit entre le Conseil de Barcelone, qui révoqua Rocafort, et Alphonse V d’Aragon, qui le soutenait. Cette affaire ne fut terminée qu’en 1451 et le nouveau consul, Joan de la Via, resta en fonction jusqu’en 1453 .
Les ports de Provence, Marseille, Montpellier, Narbonne, faisaient un commerce actif avec Constantinople au xive siècle et y importaient des produits indigènes.

Les risques étaient gros, à cause des corsaires vénitiens et catalans. La cargaison d’un seul navire de Montpellier, capturé ainsi en 1355, valait 1 000 écus d’or. Parmi les importations en Orient on signale l’alun, les peaux, la cire, le blé .

Des privilèges furent accordés aux villes provençales par Andronic III : quartier à Constantinople, consul, taxe de 4 % . Ceux de Narbonne furent renouvelés par Jean V en 1346 . Ce commerce fut moins actif au xve siècle : cependant il y avait un navire provençal à Constantinople pendant le siège .

Florence, devenue une ville industrielle au xiiie siècle, commença à exporter ses produits et il s’y fonda de grandes compagnies commerciales, en même temps banques de crédit : les Peruzzi en 1274, ruinés en 1343, le principal débiteur, Édouard III, ayant répudié ses dettes ; les Bardi, devenus la compagnie la plus puissante, qui avaient 346 agents, comptables, caissiers, notaires. Ces compagnies étaient en nom collectif et servaient des intérêts variant de 5 à 20 % à leurs déposants .

D’autre part, la prise de Pise par les Florentins en 1406 eut pour résultat l’anéantissement de la colonie pisane de Constantinople . Florence exportait ses étoffes par l’intermédiaire de Venise, en attendant l’aménagement d’un nouveau port à Livourne, mais son ambition était d’avoir un quartier à Constantinople . Les négociations commencèrent en 1430 et furent laborieuses. Ce fut seulement après le concile de Florence que Jean VIII, à qui la république avait avancé 100 000 écus pour ses frais de voyage, lui concéda l’ancien quartier des Pisans .

Ainsi, loin de diminuer, le nombre des colonies occidentales de Constantinople n’avait pas cessé d’augmenter. Les dernières concessions ont été accordées à la veille même du siège de 1453 et plusieurs ne purent être suivies d’effet. L’expropriation de Byzance par les marchands d’Occident était totale et ne réussit même pas à la sauver de la conquête turque.

2. L'héritage intellectuel de Byzance après 1453


c’est après 1453 que Byzance a vraiment mis l’Occident en possession de son héritage intellectuel. Pendant la dernière moitié du xve siècle et le premier tiers du xvie, l’hellénisme fit littéralement la conquête de l’Europe. Fuyant la domination turque, les derniers lettrés de Byzance apportaient avec eux leurs trésors de nouveaux manuscrits et leur érudition. Jusque-là le grec n’était encore enseigné que dans quelques villes d’Italie. Il n’y eut pas désormais un seul pays qui ne voulût posséder une chaire de grec. Les fondations se présentaient sous des aspects variés qui rappelaient la liberté des fondations byzantines et contrastaient avec la rigidité des règlements universitaires.

Ce furent surtout des réfugiés qui donnèrent les premiers cet enseignement et formèrent les plus célèbres représentants de l’humanisme occidental, un Reuchlin, un Erasme, un Guillaume Budé, auditeurs d’Hermonyme de Sparte à Paris en 1478. Reuchlin suivit aussi les cours de Jean Argyropoulos, le plus éminent des derniers professeurs de l’Université Impériale, réfugié en France en 1456 et pourvu d’une chaire à Rome.

Mais le centre de cette propagande hellénique était le palais du cardinal Bessarion à Rome. Véritable providence de ses compatriotes sans ressources, il les tirait de la misère et les recommandait aux princes et aux évêques. Il présidait l’Académie fondée par Nicolas V, où Théodore de Gaza, Georges de Trébizonde rencontraient le Pogge et Laurent Valla et où s’échangeaient parfois des propos d’une singulière hardiesse. Le legs de la riche bibliothèque du cardinal à la Seigneurie de Venise en 1467 fut le dernier service que cet illustre représentant de Byzance rendit à la cause de l’humanisme.

Après la mort de Bessarion en 1472, le mouvement ne se ralentit pas et ce fut la première génération des hellénistes occidentaux qui en prit la direction. En 1515, sur les conseils d’Erasme, le pape Léon X fondait à Rome un gymnase hellénique. En 1519, le grec était enseigné à Cambridge, à Oxford, dans les Pays-Bas, où un mécène créait à Louvain le Collège des Trois Langues (latin, grec, hébreu), en France, où le roi François Ier appelait l’un des derniers Grecs réfugiés, Jean-André Lascaris, et dressait avec lui les plans d’un Musaeon (en souvenir de l’Université byzantine), qui allait dans la suite devenir le Collège de France. Le même prince réunit à Fontainebleau une bibliothèque qui comptait en 1542 un fonds de 546 manuscrits grecs.

Mais depuis longtemps l’imprimerie augmentait la diffusion des auteurs grecs et les préservait d’un nouveau naufrage. Des Grecs réfugiés furent les premiers correcteurs des textes grecs imprimés, d’abord à Rome, puis à Milan, où Jean Lascaris imprima sa Grammaire Grecque (1476-1480) et où l’historien Chalkokondylès publia en 1488 la première édition des Poèmes d’Homère. Il eut pour auxiliaire et disciple Alde Manuce l’Ancien, qui alla fonder sa célèbre imprimerie à Venise, mais ne put l’exploiter qu’à partir de 1515. En France les éditions grecques étaient la spécialité de l’Imprimerie Royale, fondée par François Ier en 1539 et dirigée par Robert Estienne.

Si l’on veut bien réfléchir à la portée de ce vaste mouvement de pensée qui a changé la face du monde, on sera obligé d’avouer qu’il est lié étroitement à l’œuvre intellectuelle de Byzance et que l’érudition occidentale vit depuis le xve siècle sur les travaux des philologues byzantins. On peut dire que dans la chaîne continue qui relie les penseurs des temps modernes à ceux de la Grèce ancienne, il y aurait un singulier hiatus si Byzance n’avait sauvé de la destruction les trésors de la civilisation antique et lutté pendant mille ans pour les conserver à l’humanité.



Post scriptum in aparte

Mamelouks and Ottomans 1453-1517
http://www.lesclesdumoyenorient.com/151 ... louks.html
http://www.sgdl-auteurs.org/alain-bouge ... Biographie

Aparte : A French/English Tarot History public group

455
Of interest
A French/English Tarot History
groupe public on Facbook
Image


Link :
https://www.facebook.com/groups/1457073 ... 1/members/
Administrator : Ross Caldwell
https://www.facebook.com/groups/1457073457838971/admins

The Group has now 1783 members, many well known by us.

Publications are in French or English.

"DESCRIPTION
Tarot History is intended to be a serious discussion of anything related to the history of Tarot, from its beginnings and precursors, including playing cards, up to today. Documentation, translations, iconography, games, divination and esoteric uses of the cards are all welcome. Please don't post or request Tarot readings, as these will be deleted."

I'd say, but i may be wrong, that's is mainly a place for announcements about creations, essays, events, groups or web site related to Tarot History.
Sometimes, discussions can occur...
Nadolny or Caldwell are welcomed to correct or complete this very short presentation.



It seems to me that the main "coordinator" taking care of the group and answering is a French Librarian of the BnF :
Isabelle NADOLNY
An interview of her on :
https://www.youtube.com/watch?v=GsG_2NnHiOE
Her Fb page is :
https://www.facebook.com/isabelle.nadolny.1
http://www.sgdl-auteurs.org/alain-bouge ... Biographie

Re: Le Tarot arithmologique - la séquence 1+4+7+10 = 22

456
Thanks for the Facebook links. I'd been wondering where that site was, but never looked because I don't use Facebook. I think somebody signed me up, but I can't remember my password.

So when was Le monde byzantin: La civilisation byzantine written? I saw three dates: 1940, 1950, and 1970. Are there footnotes? I like footnotes. I found part of it of interest in relation to tarot, namely that on Catalonia and Florence. I posted a translation at viewtopic.php?f=11&t=1097&p=18381#p18381. The earlier part just says Genoa and Venice dominated. The later part just says that after 1453 the Greek refugees provided the basis for the teaching and reading of ancient Greek all over Europe. Francis I was particularly instrumental in France, setting up a site that was intended for Greek studies became the College de France, and in 1539 having a library of 546 Greek manuscripts at Fontainebleu. The other sizeable collection was Bessarion's, which became the nucleus of the San Marcos Library in Venice.

The article on the Mamluks is not of much interest to us because of the period it covers, i.e. after 1453 (but going all the way up to Napoleon). I had no idea the Mamluks hung on that long, even under the Ottomans. You can see why a Mamluk deck of cards could end up in Istanbul: the Ottomans conquered Egypt in 1517. To read it in your own language, just Google "les ottomans battent les mamlouks" and click on "translate".

Re: Le Tarot arithmologique - la séquence 1+4+7+10 = 22

457
Mikeh :
"Thanks for the Facebook links. I'd been wondering where that site was, but never looked because I don't use Facebook. I think somebody signed me up, but I can't remember my password."

Alain : maybe worth to create a new account...

Mikeh :
"So when was Le monde byzantin: La civilisation byzantine written? I saw three dates: 1940, 1950, and 1970. Are there footnotes? I like footnotes."

Alain
Parmi les ouvrages publiés par l'auteur aux éditions Albin Michel (1946 & 1969), collection L'évolution de l'humanité, citons : Le Monde byzantin en trois tomes, Vie et mort de Byzance, Les Institutions de l'Empire byzantin et La civilisation byzantine.

Source: Encyclopédie Wikipédia.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Br%C3%A9hier

I 've verified and found 2 électronics links to the two books of BREHIER Louis

Le Monde byzantin
Vie et Mort de Byzance (1946)

http://classiques.uqac.ca/classiques/br ... antin.html

PDF http://classiques.uqac.ca/classiques/br ... yzance.pdf

Le monde byzantin:
La civilisation byzantine (1950)

http://classiques.uqac.ca/classiques/br ... ntine.html

PDF
http://classiques.uqac.ca/classiques/br ... antine.pdf




Mikeh :
" I found part of it of interest in relation to tarot, namely that on Catalonia and Florence. I posted a translation at viewtopic.php?f=11&t=1097&p=18381#p18381.

"The earlier part just says Genoa and Venice dominated. The later part just says that after 1453 the Greek refugees provided the basis for the teaching and reading of ancient Greek all over Europe. Francis I was particularly instrumental in France, setting up a site that was intended for Greek studies became the College de France, and in 1539 having a library of 546 Greek manuscripts at Fontainebleu. The other sizeable collection was Bessarion's, which became the nucleus of the San Marcos Library in Venice. "

Alain
Yes may be useful


Mikeh
"The article on the Mamluks is not of much interest to us because of the period it covers, i.e. after 1453 (but going all the way up to Napoleon). I had no idea the Mamluks hung on that long, even under the Ottomans. You can see why a Mamluk deck of cards could end up in Istanbul: the Ottomans conquered Egypt in 1517. To read it in your own language, just Google "les ottomans battent les mamlouks" and click on "translate".[/quote]

Alain
Well, the idea of the Mamluks cards being in Istambul after their defeat of 1517 in front of the Ottoman is plausible.
But it is also possible that the Mamluks cards were already in use in Egypt before 1517 - looking at
- the relations Ottomans / Mamluks
- and knowing They are in Egypt since 1328!

See : http://www.lesclesdumoyenorient.com/151 ... louks.html

DEBUT DE CITATION : "...

Genèse d’un affrontement

Les Mamelouks bourjites, aussi appelés circassiens car ils viennent surtout du Caucase, règnent en Egypte depuis 1328. Ils ont connu leurs heures de gloire, notamment pendant le règne du sultan Barsbay (1422 – 1438) qui a conquis Chypre en 1426, mais ils n’ont jamais pu dépasser leurs querelles internes. Les Mamelouks, « esclaves sur le trône [1] », sont en effet déchirés par des rivalités perpétuelles et le sultan ne parvient jamais longtemps à établir un pouvoir stable et incontesté. Au contraire, les Ottomans, après leur défaite face à Tamerlan en 1402, se sont refondés comme une dynastie plus puissante que jamais, une puissance manifestée par la chute de Constantinople en 1453. Les relations entre les deux grands pouvoirs du Proche-Orient sont alors encore cordiales – la chute de Constantinople, vieux rêve musulman, est célébrée dans les mosquées du Caire – mais l’affrontement s’impose comme inévitable à plus ou moins long terme. Notons les nombreux points communs entre ces deux puissances : les janissaires ottomans comme les Mamelouks sont des esclaves et anciens esclaves originaires surtout des Balkans et du Caucase, les Ottomans comme les Mamelouks ont fait du turc la langue du pouvoir, et les deux pouvoirs entretiennent avec l’Occident des rapports complexes, entre affrontements militaires et alliances diplomatiques.

Dès les années 1460, les deux dynasties s’opposent au sujet du contrôle de leurs marges, notamment autour du choix du bey de la principauté de Karaman [2]. C’est l’Empire ottoman qui tire alors son épingle du jeu, attirant peu à peu ses principautés dans son orbite. En 1467, une brève guerre éclate entre le sultan mamelouk Qaitbay et le sultan ottoman Bayezid II, le premier ayant empoisonné le frère du second lors d’une entrevue diplomatique. Qaitbay remporte plusieurs victoires et fait fortifier le port d’Alexandrie en construisant un puissant fort, lequel existe encore aujourd’hui.

Retour au statu quo, et s’ensuit une longue période de paix, voire même de coopération


......................................................................................................................................................

La défaite des Mamemloouks 1517
alors que les Portugais, à la suite des voyages de Vasco de Gama, font irruption dans l’Océan Indien, les Ottomans envoient en 1500 des renforts et des armes aux Mamelouks pour les aider à faire face aux Chrétiens. Mais ce soutien ne suffit pas, et les Portugais détruisent la flotte mamelouke à Diu en 1508, puis, sous le commandement de l’audacieux Albuquerque, prennent Hormuz en 1515 : à partir de là, ils peuvent non seulement monopoliser le commerce des épices dont dépend la prospérité de l’Egypte mamelouk, mais surtout menacer les lieux saints de la péninsule arabique. Or les Mamelouks se posent, depuis le XIIIème siècle, comme les protecteurs des Lieux Saints : la présence des Portugais à Hormuz est donc ressentie, dans tout le monde musulman, comme un déficit de légitimité. A partir de là, la guerre entre Ottomans et Mamelouks n’est plus qu’une question de temps.

Le nez du Sphinx

En 1512, les Ottomans écrasent les Safavides à la bataille de Tchaldiran et prennent Tabriz, la capitale de l’Empire perse. Ils ne conquièrent pas la région, faute de troupes, mais ils ont neutralisé leur principal ennemi, et peuvent dès lors se concentrer sur les Mamelouks, et, derrière eux, sur les Portugais. De plus, la victoire des Ottomans sur l’Empire perse consacre leur supériorité militaire, et réactive donc le rêve d’unifier sous une même bannière tout le Dar al-Islam.
Il ne manque plus qu’un prétexte pour déclencher cette guerre. En 1516, le sultan ottoman Selim Ier, dit le Cruel, le trouve : les Mamelouks ont favorisé une rencontre diplomatique entre les Vénitiens et l’ambassadeur du shah safavide, deux ennemis de l’Empire ottoman. Les Mamelouks sont accusés d’avoir trahi leurs alliés ottomans, au profit qui plus est d’infidèles, que ce soit les Chrétiens d’Italie ou les chiites de Perse. Une coalition anti-ottomane se dessine, et le sultan d’Istanbul ne peut rester passif. De plus, les Ottomans sont très conscients du danger qu’il y a à laisser les Occidentaux accaparer la route des épices et les conséquents profits qu’elle dégage : il s’agit donc, pour les Ottomans, de supprimer les Mamelouks pour pouvoir ensuite éliminer les Portugais et renouer avec le monde indien. Ces contacts commerciaux, diplomatiques et militaires entre Orient et Occident, entre Tabriz et Venise, Lisbonne et Le Caire, Delhi et Istanbul, dessinent un monde qui, à l’aube du XVIème siècle, se connecte plus que jamais [3].

Alors que les Ottomans rassemblent leurs troupes, le sultan mamelouk Al-Achraf Qânsûh Al-Ghûrî, âgé de 68 ans, traverse la Syrie pour se rendre à Alep. Le 24 août 1516, c’est la bataille de Marj Dabiq, au nord d’Alep. La cavalerie légère mamelouke, si efficace trois siècles plus tôt contre les Mongols, ne peut rivaliser face à l’infanterie lourde et surtout à l’artillerie des Ottomans, qui alignent plus de 80 canons. Malgré une importante supériorité numérique (les Mamelouks alignent 80 000 hommes contre seulement 60 000 pour les Ottomans), c’est une lourde défaite pour les troupes égyptiennes. En pleine bataille, le suzerain d’Alep change de camp et rejoint les Ottomans ; le sultan Al-Ghûrî meurt sur le champ de bataille, le calife abbasside al-Mutawakill III est fait prisonnier et emmené à Istanbul. David Ayalon, historien de l’Egypte mamelouke, a comparé cette bataille aux affrontements entre les Européens et les Indiens d’Amérique : sur les champs de bataille du Mexique comme de la Syrie, l’artillerie s’impose comme la reine des batailles, bouleversant les stratégies anciennes, détruisant de puissants empires au profit de nouvelles forces conquérantes. Selim Ier traverse alors triomphalement la Syrie et le Liban, et est très bien accueilli par des populations locales épuisées par le joug mamelouk. Il change alors ses objectifs : alors qu’il ne s’agissait au départ que de prendre la Syrie (le bilad al-Sham), Selim veut désormais conquérir l’Egypte elle-même. Il tente alors la dangereuse traversée du Sinaï, avec succès.

Le 24 janvier 1517, les Ottomans battent une nouvelle fois les Mamelouks à Raydaniyya, à quelques kilomètres du Caire. Le lendemain, Selim fait une entrée triomphale dans la ville du Caire, même s’il lui faudra encore deux mois de guerre pour vaincre définitivement les forces mameloukes qui contre-attaquent plusieurs fois. Leur principale offensive est contrée par les Mamelouks le 27 mars, devant le Caire : c’est la bataille de Guizeh. C’est probablement à ce moment que le Sphinx, atteint par un boulet de canon ottoman, perd son nez [4]. Finalement, le dernier sultan mamelouk, Tuman Bey, réfugié chez des Bédouins, est capturé et exécuté le 13 avril. Selim rentre à Istanbul dès septembre 1517, non sans laisser au Caire une forte garnison militaire.



... FIN DE CITATION
http://www.sgdl-auteurs.org/alain-bouge ... Biographie

Re: Le Tarot arithmologique - la séquence 1+4+7+10 = 22

458
BOUGEAREL Alain wrote:
Alain
Well, the idea of the Mamluks cards being in Istambul after their defeat of 1517 in front of the Ottoman is plausible.
But it is also possible that the Mamluks cards were already in use in Egypt before 1517 - looking at
- the relations Ottomans / Mamluks
- and knowing They are in Egypt since 1328!
Well, we know that the Mamluks were playing cards (Kanjifa) in Syria (Damascus, Aleppo) and/or Egypt (Cairo) by c.1400 at least, as we have some testimony from then.

The Turkic names on the existing Mamluk/Kanjifa cards would be an indication that they are pre-1517 at least, as under the Ottomans they (the Mamluks) were barred from using their Turkic names.

Re: Le Tarot arithmologique - la séquence 1+4+7+10 = 22

460
[quote="


Mikeh :
" I found part of it of interest in relation to tarot, namely that on Catalonia and Florence. I posted a translation at viewtopic.php?f=11&t=1097&p=18381#p18381.

"The earlier part just says Genoa and Venice dominated. "

Added today :
Confirmation on
http://www.qantara-med.org/qantara4/pub ... ?do_id=509
" Les accords entre États musulmans et les grands ports italiens, rejoints par Barcelone puis les Baléares et Valence à partir du XIIIe et XIVe siècle, favorisent aussi la prospérité des bourgeoisies portuaires musulmanes qui contrôlent les échanges entre l’arrière pays maghrébin et les marchands latins. Toutefois, lorsque les échanges commerciaux se grippent, au XIVe siècle en particulier, c’est la piraterie qui prend le relais, comme à Bougie par exemple, en attendant l’essor d’Alger à partir du XVe siècle."

Of interest :
Specific data and foot notes related to Mamluks and Barcelone and Aragona from 1365 to 1416 also on :
https://books.google.fr/books?id=mcJ3NI ... ne&f=false
http://www.sgdl-auteurs.org/alain-bouge ... Biographie
cron